Démarré le 11 janvier 2023, ce projet PEPR (Programmes et équipements prioritaires de recherche, visant des secteurs scientifiques et technologiques en émergence) est financé à hauteur de 41 millions d’Euros sur 8 ans dans le cadre de France 2030.
L’objectif est de séquencer le génome d’environ 5000 espèces marines vivant sur les côtes françaises en métropole et en outre-mer, animaux, algues, micro-organismes, puis de déterminer précisément les gènes qu’ils renferment. Cet atlas génomique servira de référence à la biologie marine. Il permettra aussi de découvrir des gènes d’intérêt pour de nouvelles voies de biosynthèse, notamment pour des applications de production par voie biologique.
Patrick Wincker, directeur de Genoscope (Institut de biologie François Jacob du CEA / CNRS / Université d’Evry Paris-Saclay), souligne le rôle du laboratoire et les ambitions du programme de recherche Atlasea co-piloté par le CNRS et le CEA :
« Nous travaillons sur la biodiversité, en particulier la génomique de la biodiversité. Nous décryptons l’ADN des organismes qui constituent cette biodiversité et nous essayons ensuite de l’exploiter pour trouver dans les gènes de cette biodiversité de nouvelles fonctions d’intérêt biotechnologique, d’intérêt pour l’économie circulaire du carbone ou pour la biologie de synthèse. (…)
Aujourd’hui, il y a peut-être 100 à 200 génomes marins de ce type d’organismes présents dans les bases de données et tous ne sont pas de très haute qualité. Avec le PEPR ATLASea, nous allons vraiment changer d’échelle en passant de 100 à 200, à 5000 en un laps de temps relativement court puisqu’on espère avoir ces génomes aux alentours de la 6e année. »
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Cette base de données génomiques de référence alimentera de nombreux projets de biologie marine et trouvera des applications dans la recherche de nouvelles molécules d’intérêt thérapeutique, cosmétique, alimentaire…