Ce polymère développé par Polytheragene sera exploité par Généthon et Yposkesi pour améliorer la bioproduction de vecteurs de thérapie génique.
Le polymère de Polytheragene PTG1+ présente de nombreux avantages par rapport aux transfectants classiquement utilisés, en apportant un gain massif de productivité pour la production à grande échelle de vecteurs de thérapie génique lentiviraux ou basés sur les AAV (virus adéno associés).
Ces résultats obtenus dans le cadre d’une collaboration entre Généthon et Polytheragene ont conduit Généthon, laboratoire de l’AFM-Téléthon, à signer un contrat avec Polytheragene pour l’utilisation de son polymère, PTG1+, dans la fabrication de ses produits de thérapie génique pour des maladies rares.
Les lots de grade pharmaceutique à grande échelle sont produits par Yposkesi, plate-forme industrielle créée par l’AFM-Téléthon et Bpifrance à Genopole. Les gains de productivité générés par le polymère de Polytheragene participent à réduire les coûts de production, et contribuent à des prix plus raisonnés de ces médicaments innovants, objectif que s’est fixé l’AFM-Téléthon.
Hervé Cheradame, président fondateur de Polytheragene : « Ces résultats illustrent la synergie qui existe entre les acteurs de Genopole, qu’ils soient association Loi 1901, laboratoires publics ou sociétés de droit privé. Ce n’est qu’un début… ».
Polytheragene conserve la propriété du polymère et en demeure l’unique développeur. Le brevet exploité résulte de recherches menées par des scientifiques du CNRS et de l’Université d’Orléans (Pr. C. Pichon et Dr. P. Midoux) et des chercheurs du laboratoire Lambe de l’université d’Evry (Pr. Hervé Cheradame et Pr. P. Guegan).
Frédéric Revah, directeur général de Généthon : « Les enjeux technologiques liés à la bioproduction sont majeurs pour l’accès des patients aux médicaments innovants et l’indépendance nationale de notre pays dans le domaine. Nous multiplions les efforts pour augmenter de façon significative les rendements de bioproduction et le produit de Polytheragene vient élargir notre arsenal technologique pour atteindre notre objectif ».
Alain Lamproye, directeur général d’Yposkesi : « L’innovation est clé dans le domaine des bioprocédés des produits de thérapie génique afin d’en relever les défis immenses rencontrés. La mise au point d’une plateforme de production en suspension est spécialement importante dans ce contexte, cette technologie permettant une montée en échelle des procédés et répondant aux besoins commerciaux. Le produit Polytheragene est une des composantes essentielles de cette plateforme, et je suis heureux de la coopération entre nos 3 entités dans le développement de cette molécule ».
L’enjeu : l’industrialisation de la thérapie génique
Le nombre d’essais cliniques en thérapie génique ne cesse d’augmenter notamment pour des pathologies rares du système immunitaire, du sang, de la vision ou du muscle, ainsi que pour les cancers. Il s’élargit aux maladies communes relevant de la dermatologie, de l’ophtalmologie, de maladies neurodégénératives…
Le marché mondial de la thérapie génique, aujourd’hui estimé à 10 milliards de dollars, pourrait doubler d’ici 2023. La France, pionnière dans le domaine, doit défendre sa place dans la course mondiale et son autonomie pour l’accès à ces médicaments de haute technologie, pour ne pas totalement dépendre des géants pharmaceutiques américains ou suisses.
Ainsi Yposkesi est le principal acteur français pour la production pharmaceutique de vecteurs de thérapie génique.
Anne Jouvenceau, directrice générale adjointe de Genopole : « La collaboration de Polytheragene et Généthon est l’exemple même de ce que peut et doit être le développement de l’industrialisation de la thérapie génique, domaine qui est stratégique et majeur pour Genopole. La présence de forces vives en thérapie génique et cellulaire sur Genopole positionne aujourd’hui le biocluster comme un acteur national essentiel à la structuration de la filière des thérapies innovantes ».
© Yposkesi