Gilles Trystram a appuyé la remarque du Dr Valérie Caudwell, présidente de la Commission médicale (CME) du CHSF, qu’ « il faudrait pouvoir apporter maintenant une continuité à l’Appel à idées innovantes » pour aider les porteurs de projets à aller plus loin dans le développement de leur solution. « Il faut définir ensemble quelle continuité apporter, trouver par exemple les laboratoires qui pourraient lever les verrous technologiques dans le projet pour avoir une solution plus rapide, plus performante » a-t-il confirmé.
Mélanie Jullian, directrice de la recherche du CHSF et du CHA, a rappelé : « nous avons fait le choix de partir sur des projets simples, pas forcément trop ambitieux au démarrage, lors des premières éditions, et la technique des petits pas a montré son efficacité. Les chiffres le démontrent. D’année en année, les projets sont de plus en plus mûrs. » Elle a également souligné que « l’Appel à idées, en intégrant l’ensemble des personnels, crée une émulation au sein des services« .
Natacha Vitrat, responsable innovation biomédicale à Genopole, en charge du dispositif, a invité les personnels hospitaliers présents à se lancer et souligné la volonté d’accompagner individuellement chaque projet : « L’appel à idées est un dispositif d’amorçage. Il permet de tester la faisabilité d’une idée et d’explorer ses applications. Genopole s’implique bien au-delà auprès des lauréats pour les aider à faire aboutir leurs solutions, avec notamment un appui à la valorisation et la mobilisation de financements : par exemple une veille active sur les appels à projets, une mise en relation avec des partenaires industriels et des acteurs du transfert technologique. »
Sur place, cinq laboratoires et trois écoles, futurs partenaires des projets
Le laboratoire spécialiste d’informatique, bioinformatique, réalité virtuelle et robotique Ibisc, le Centre d’études et de recherches pour l’intensification du traitement du diabète Ceritd, l’institut des cellules souches I-Stem, le laboratoire de R&D pour les thérapies géniques Généthon, le Centre de recherche en génomique humaine CNRGH étaient présents sur les stands ou dans l’assemblée.
Vincent Vigneron (Ibisc) a par exemple présenté la méthode d’analyse automatisée de l’IRM en phase aiguë d’AVC développée avec le Dr Chausson. L’idée, désormais brevetée, fait partie des projets lauréats de la première édition.
Les écoles d’ingénieurs Télécom SudParis, ICAM et ENSIIE ont montré comment les compétences de leurs étudiants en informatique et technologies du numérique ont bénéficié au développement d’applications mobiles et outils digitaux au service du soin, de l’accompagnement du patient, ou encore de la formation des soignants.
La SATT Paris-Saclay, qui attribue des financements pour accélérer la valorisation des innovations et le transfert de technologies, était également représentée pour présenter ses dispositifs d’accompagnement.
Nouveauté de cette rencontre : la visite de l’Unité de recherche clinique
L’Appel à idées innovantes répond à l’ambition commune de Genopole et du CHSF de renforcer la recherche et l’innovation biomédicales.
Pour cette 6e édition, les participants pouvaient compléter la rencontre en suivant la visite de l’Unité de recherche clinique (URC) du CHSF qui fête cette année ses 10 ans.
Elodie Henry, responsable de la structure, Mélanie Jullian, directrice de la recherche, et Dr Bertand Joly, président de la Commission de recherche clinique et coordonnateur médical de l’URC, ont présenté les moyens techniques et humains que l’URC met en œuvre pour piloter, coordonner et gérer les études cliniques conduites par les équipes hospitalières.
L’équipe d’une dizaine de personnes est en charge aujourd’hui d’une quinzaine d’études dont le CHSF est promoteur et de plus de 200 études dont il est investigateur. Il s’agit notamment d’évaluer une pratique médicale ou l’efficacité d’un traitement. Une étude est par exemple en cours de préparation entre le service de rhumatologie et le laboratoire génopolitain GenHotel sur les caractéristiques génomiques de la polyarthrite rhumatoïde tardive.
La visite s’est conclue par la présentation du projet d’un entrepôt de données de santé (EDS) permettant de regrouper l’ensemble des données de santé (administratives, biologiques, d’imagerie, d’anatomopathologie, des comptes-rendus d’hospitalisation…) et d’améliorer l’analyse de ces données. L’objectif de se doter d’un EDS est de faciliter l’accès aux données et favoriser leur utilisation secondaire à des fins de recherche, à l’évaluation de la performance du système de santé et de la qualité des soins, etc.
Le partage de données de qualité et structurées est un facteur clé pour faire avancer la recherche et l’innovation en santé. Des discussions sont en cours avec Genopole pour soutenir cette initiative.
L’édition 6 de l’Appel à idées innovantes est lancée par Genopole et le GHT Ile-de-France Sud, avec le soutien de Grand Paris Sud, les personnels hospitaliers peuvent, seul ou en équipe, déposer leur candidature jusqu’au 31 octobre 2023.
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