Pharnext, société biopharmaceutique pionnière d’une nouvelle approche pour développer des combinaisons de médicaments innovantes basées sur les grandes données génomiques et l’intelligence artificielle, a annoncé aujourd’hui l’identification de 97 médicaments fréquemment prescrits, au moyen de sa plateforme de Pleotherapy, comme candidats potentiels au repositionnement dans le traitement du COVID-19.
Dans la situation actuelle d’urgence pandémique, le repositionnement de médicaments déjà connus est une méthode de choix avant la mise au point d’un vaccin. Un important effort de repositionnement est en cours à l’échelle mondiale. Pour autant, les connaissances sur le COVID-19, une infection virale apparue il y a moins de quatre mois, sont très limitées. Pour répondre à l’urgence, alors qu’il faudra au moins un an avant qu’un vaccin soit disponible pour les patients, Pharnext a appliqué une stratégie originale basée sur son expérience des mécanismes des maladies complexes et des méthodes bioinformatiques, afin de trouver plus rapidement des médicaments pour lutter contre cette infection virale.
Lorsqu’un virus infecte des cellules humaines, il détourne leur fonctionnement à son avantage, ce qui lui permet de proliférer au sein de l’hôte humain. La stratégie de Pharnext a consisté à évaluer quelle partie de ce fonctionnement cellulaire est affectée par les coronavirus (tels le SRAS et le MERS). Ceci a permis à Pharnext d’identifier des médicaments déjà approuvés pour des maladies courantes et qui pourraient potentiellement entraver le détournement de la machinerie cellulaire par le COVID-19. Au total, Pharnext a identifié 97 médicaments candidats, dont la plupart ne sont pas répertoriés comme des médicaments antiviraux. En outre, quatre des médicaments identifiés par la méthodologie de Pharnext sont déjà en cours d’essais cliniques pour le COVID-19, incluant la chloroquine.
Un grand nombre de ces médicaments candidats au repositionnement avaient été initialement développés et prescrits pour des maladies fréquentes telles que le diabète de type 2 et l’hypertension. Il se trouve que les personnes souffrant de ces maladies présentent les risques les plus élevés d’évoluer vers des formes graves de COVID-19. Cela suggère, qu’outre diverses raisons potentielles liant ces pathologies avec la séverité de COVID-19, un lien biologique entre ces maladies courantes, la sensibilité à COVID-19 et les médicaments identifiés par Pharnext.
La stratégie de Pharnext qui se concentre sur des médicaments déjà approuvés mais pour des maladies courantes comme candidats au repositionnement (par exemple : les statines, les anti-diabétiques et anti- hypertenseurs) présente deux avantages importants :
- Prioriser rapidement les meilleurs candidats en comparant l’evolution de COVID-19 chez les patients prenant ces médicaments par rapport aux patients ne les prenant pas. Ceci peut se faire par l’analyse à grande échelle (“Big data”) des dossiers médicaux (« données réelles »). Ceci permettra de lancer rapidement des essais cliniques de
- Fournir à la population : la propagation rapide du virus COVID-19 nécessite une réponse Après avoir prouvé leur efficacité, les meilleurs candidats médicaments seraient immédiatement et massivement disponibles car ils sont déjà largement produits pour traiter les maladies courantes.
“Pharnext se consacre à l’identification de médicaments qui pourraient être repositionnés pour traiter le COVID- 19« , a déclaré Daniel Cohen, MD, PhD, co-fondateur et directeur général de Pharnext. « A partir de notre approche de Pleotherapy, qui peut être appliquée à n’importe quelle maladie, Pharnext a conçu une méthode de repositionnement rapide de médicaments pour lutter contre ce coronavirus. Un effort international coordonné est nécessaire de toute urgence pour mutualiser i) les données complètes de patients infectés par le COVID-19 et ii) des installations confinées adaptées aux tests expérimentaux d’envergure. Dans l’intérêt des patients et des populations, nous espérons que la communauté biopharmaceutique et les agences de santé à un niveau mondial pourront collaborer pour trouver des voies d’approbation très rapides pour ces médicaments et d’autres à venir ».
Les médicaments candidats proposés par Pharnext doivent être testés pour confirmer leur efficacité, que ce soit en mono- ou polythérapie, selon deux voies parallèles pour une évaluation pré-clinique accélérée et leur développement clinique :
- sur des modèles précliniques standard de l’infection et
- par l’analyse « en situation réelle » de “Big data” qu’il faut constituer à partir des dossiers médicaux des patients COVID-19 qui prennent déjà ces médicaments candidats.
L’hydroxychloroquine, la chloroquine et l’azithromycine qui ont généré des résultats encourageants dans les essais cliniques ont également été identifiés par l’approche de Pharnext.
(Pharnext souligne que les medicaments candidats sélectionnés à partir de sa nouvelle méthode n’ont pas fait l’objet ou achevé les étapes de développement précliniques et cliniques pour le COVID-19, étapes nécessaires pour confirmer leur efficacité, sécurité et l’octroi d’une autorisation de mise sur le marché avant prescription et utilisation chez des patients atteints de COVID-19)
Pharnext étudie actuellement diverses options pour valider ses premiers résultats et faire avancer ses travaux en vue d’un traitement du COVID-19, au travers de différents partenariats.