« Nous le constatons en particulier avec nos nouveaux arrivants, lauréats de nos dispositifs d’accélération Shaker et Booster, de plus en plus de porteurs de projets et de créateurs d’entreprises s’investissent dans le champ environnemental.
Environ un tiers des sociétés accompagnées par Genopole œuvrent dans les domaines agro-industries et technologie environnementale, des biotechnologies industrielles et de la bioproduction, contre environ 60 % dans le secteur de la santé et du bien-être.
Notre mission à Genopole, est de leur donner un environnement humain, scientifique et technologique optimal pour gagner du temps, convaincre les investisseurs et accéder au marché.
En 2019, sur les 167 M€ levés par les entreprises génopolitaines, 114 M€ l’ont été par des entreprises du domaine agro-industries et technologie environnementale.
Soyons réalistes, la transition écologique se fait pas à pas dans l’industrie et la rentabilité n’est pas encore au rendez-vous, du fait notamment du bas coût du pétrole. La crise sanitaire a révélé nos faiblesses en matière d’indépendance nationale et risque d’entraîner une diminution des investissements industriels qui peuvent retarder l’adoption de nouvelles technologies. Les créateurs et dirigeants d’entreprises ont plus que jamais besoin d’un accompagnement, qu’ils trouvent ici pour consolider leur R&D et leur business.
Pourquoi cette orientation de Genopole vers les biotechnologies industrielles ?
Nous voulons déployer la génomique, qui est le cœur de notre activité, dans tous ses états industriels. Ce que j’appellerais « la génomique environnementale » trouve des applications dans les secteurs de l’énergie, de l’agriculture, de l’agro-alimentaire, des matériaux, des cosmétiques … avec des temps de développement plus rapides que dans le domaine de la santé.
C’est un axe fort de développement économique et de création d’emplois. Les biotechnologies, la biologie de synthèse, la bioproduction sont une source majeure d’innovations pour la transition écologique.
En France, le gouvernement envoie à travers son plan de relance un signal fort avec 1,2 Md€ pour aider les industries à « décarboner » leur production, 226 M€ pour accompagner la réduction de l’utilisation du plastique, 400 M€ pour accélérer la transition agro-écologique.
L’élan est là.
C’est très bon signe pour la vitalité du pays. L’enjeu c’est la réindustrialisation en France, la localisation ou relocalisation de sites de production sur le territoire national. De leur côté, les entreprises sont de plus en plus sensibilisées à la nécessité de réduire leur dépendance aux ressources fossiles, de diversifier leurs matières premières pour amortir la fluctuation des cours, de verdir leur production… Elles sont, pour cela, à l’affût d’innovations et bien souvent, ces innovations émanent de jeunes pousses, à qui nous donnons les moyens de concrétiser leur projet. »