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Premier biocluster français, Genopole est un incubateur de projets d’excellence dédié aux biotechnologies. Situé à Evry-Courcouronnes, il offre un environnement unique aux chercheurs et aux entrepreneurs qui souhaitent innover et faire avancer la recherche.

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Success stories

Amandine Lancelot, entrepreneuse passionnée, innove pour améliorer la sécurité alimentaire


Amandine Lancelot, présidente et fondatrice de la société DNTech, a remporté le concours Créatrices d’Avenir dans la catégorie Innovation. Organisé par le réseau Initiative Ile-de-France, le concours met chaque année à l’honneur le parcours de femmes entrepreneures en région francilienne.
Amandine Lancelot, présidente et fondatrice de la société DNTech Amandine Lancelot, présidente et fondatrice de la société DNTech

Essonnienne de cœur et d’attache, Amandine Lancelot, âgée de 25 ans, a choisi d’installer sa société à Evry-Courcouronnes, dans les locaux de la pépinière Genopole (CCI Essonne), suite logique après le lancement de son aventure entrepreneuriale au sein de Shaker et de Gene.iO.

Amandine nous explique son parcours, ses valeurs et son ambition : développer une technologie moléculaire innovante, fiable, rapide, moins polluante que les méthodes existantes, pour améliorer la sécurité sanitaire dans l’industrie agro-alimentaire.

Interview d’Amandine Lancelot

Comment est né votre intérêt pour la bactériologie ?

CitationAmandine Lancelot : « J’ai fait un DUT en Génie Biologique en Normandie. C’est là que j’ai commencé à me passionner pour la microbiologie. En TP, il fallait identifier des bactéries cachées dans des échantillon mystère … j’adorais ça ! Ce goût pour la bactériologie s’est confirmé en Licence Pro à l’Université d’Orsay (Paris Saclay) avec le projet BacterioDec. Avec mon associé Alexandre, nous avons pendant deux ans fait maturer notre idée afin de valider sa légitimité, sa désirabilité et sa faisabilité via les programmes Shaker, Gene.iO de Genopole, et Pépite Sorbonne Université durant mes deux années de master en Biologie Moléculaire.
En novembre 2022, BacterioDec est devenu DNTech, une société bien réelle cette fois avec un objectif : démocratiser les nouvelles technologies de détection dans l’industrie agroalimentaire où peu d’acteurs osent se risquer.
Nous sommes aujourd’hui 5 dans l’équipe. Notre laboratoire est installé à la pépinière Genopole (CCI Essonne). »

Qu’est-ce qui vous a poussée à créer votre société ?

CitationAmandine Lancelot : « Grâce à mes quatre ans d’alternance à Généthon en préclinique où j’ai d’ailleurs acquis une expertise en biologie moléculaire, je me suis rendu compte qu’il existe beaucoup de disciplines connexes à la paillasse, comme le financement de l’innovation, la protection de la propriété intellectuelle … J’aime cette interdisciplinarité, le côté « couteau suisse » de l’entrepreneuriat. Un jour, je discute avec un investisseur, le lendemain, je suis au labo, le surlendemain je rencontre un industriel. Aussi contradictoire que cela puisse paraître, j’aime toujours la paillasse et je suis convaincue qu’en gardant « les mains dans le cambouis », on reste le meilleur vendeur de sa technologie sans perdre de vue son usage. »

Quelle est l’ambition de DNTech ?

CitationAmandine Lancelot : « Nous voulons mettre sur le marché, le produit Gold standard de la détection des bactéries pathogènes, accessible à tous et pas seulement aux géants de l’industrie agro-alimentaire. Notre ambition est de proposer une vraie alternative aux acteurs du secteur confrontés aujourd’hui à plusieurs problématiques. Basé sur la culture de bactéries, le contrôle qualité actuel génère en moyenne chaque année par labo, 200 tonnes de déchets biologiques, l’équivalent d’un troupeau de 30 éléphants ! Ce sont des volumes de déchets énormes qui plus est, délicats à évacuer parce que pathogènes pour l’homme. Notre technologie de biologie moléculaire, proche de la PCR (technique d’amplification génomique), divise par dix la quantité de ces déchets. Elle réduit aussi le gaspillage alimentaire grâce à un résultat d’analyse obtenu en 2 heures maximum contre 5 jours minimum avec les méthodes actuelles. Il n’est pas rare que le produit alimentaire arrive sur les étals avant de savoir s’il est contaminé ou pas… d’où de fréquents rappels de lots en urgence (voir https://rappel.conso.gouv.fr/refresh). Dix produits contaminés sortent chaque jour des industries ! Autre avantage, nos kits sont faciles à utiliser directement sur le terrain. Il suffit d’insérer un échantillon d’aliment dans un automate de la taille d’un micro-ondes qu’on peut assimiler à un « mini-laboratoire ». Le geste est simple et ne nécessite aucune expertise en biologie moléculaire : une heure de formation suffit. »

Quels sont vos objectifs de développement ?

CitationAmandine Lancelot : « Les matrices alimentaires sont sans doute les plus complexes à analyser. Certains composants comme les lipides, les minéraux, les protéines ou la microflore peuvent inhiber ou compliquer la PCR. Nos premiers tests sur du bœuf, porc, volaille, fromage et yaourt sont concluants même s’il reste encore quelques verrous scientifiques à lever. C’est pourquoi nous recherchons des collaborations avec les industriels agro-alimentaires pour explorer leurs problématiques bactériologiques et leur concevoir des kits à façon. Nous sommes ouverts à tous les secteurs alimentaires, les produits d’origine animale (viande, lait, yaourts) mais aussi les légumes et les fruits de mer sans oublier les produits développés par les foodtech. Nous devrions signer nos premiers accords en début d’année.
A plus long terme, avec mon associé, nous tenons à rester une société à taille humaine loin du cliché de la startup qui rêve de lever 500 M€ d’euros et de se retrouver trois ans plus tard aux Bahamas. Je tiens à l’ambiance familiale de DNTech, où chacun se sent engagé dans la mission d’améliorer la sécurité alimentaire avec une solution plus accessible et plus écologique.
J’invite les personnes intéressées par notre innovation, à nous suivre sur notre page Linkedin que nous alimentons régulièrement de nos actus et de nombreux contenus pédagogiques.« 

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